Le miel comme bioindicateur de l’environnement

L’analyse du miel a pour but d’en vérifier l’authenticité, la dilution par la mélasse de sucre, les allégations de santé et, récemment, la surveillance de l’environnement. Grâce aux progrès de l’instrumentation analytique (par exemple, ICP-MS), de nombreux laboratoires d’analyse de traces ont publié des données sur la composition du miel. La composition du miel est influencée par divers facteurs, cependant, cet article se concentre sur les limites des conclusions concernant les indications de contaminations environnementales. En dehors de certains tri-saccharides et acides organiques particuliers, la principale différence entre le miel et les échantillons de sucre ordinaire est la teneur en bore. Les teneurs en oligo-éléments dépendent de la composition florale, des apports de la transformation du miel, ainsi que du dépôt atmosphérique et de la composition du sol. C’est pourquoi la surveillance de l’environnement doit être axée sur les miels monofloraux. Étant donné que le miel de bois contient des éléments traces à des niveaux considérablement plus élevés (à l’exception de B et Ca), les classifications de par exemple Cd et Pb à partir des données de poids humide conduisent à des résultats erronés, et les données basées sur les cendres devraient être prises à la place. En raison de la stratégie d’échantillonnage des abeilles, la zone entourant la ruche n’est pas contrôlée de manière homogène, mais les taches florales sont privilégiées.