Alain Modoux
Dans ses mémoires, l’auteur apporte un éclairage inédit sur deux aspects peu connus des relations internationales : d’un côté, la diplomatie par les médias qu’il a pratiquée pendant 19 ans au service du CICR, parfois dans des situations de tension extrême, en soutien des activités de l’institution dans les zones de conflits et, de l’autre, la diplomatie pour les médias, démarche totalement innovatrice qu’il a développée à l’UNESCO et qui visait à promouvoir et défendre la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de la presse. Le programme d’action qu’il a dirigé à cette fin au lendemain de la chute du Mur de Berlin a reçu une double consécration internationale : d’une part, l’inscription au registre du patrimoine documentaire la 'Mémoire du monde' de la Déclaration de Windhoek, texte historique adopté en mai 1991 par une soixantaine de journalistes africains et considéré aujourd’hui comme la référence mondiale en matière de liberté de la presse, et, d’autre part, la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies, en décembre 1993, de proclamer le 3 mai, jour anniversaire de l’adoption de la Déclaration de Windhoek, 'Journée mondiale de la liberté de la presse'.