Ana Brasil Machado
La gestion de la croissance urbaine extensive a historiquement fait l’objet de nombreuses interventions gouvernementales qui se sont traduites par des instruments de politique urbaine. Dans certains cas, ces instruments ont pris la forme de frontières physiques, renforçant ou créant des différenciations à l’intérieur et à l’extérieur de la ville. Tout au long des années 2000, dans la ville de Rio de Janeiro, la notion d’écolimites a été utilisée à plusieurs reprises comme instrument de gestion de la croissance urbaine à l’intérieur de la ville. Il s’agissait de limites physiques qui devaient se situer au contact des favelas et des zones de préservation de l’environnement. D’un point de vue géographique, il est intéressant d’étudier comment ces limites sont produites, matériellement et symboliquement, et quelles catégories spatiales sont mobilisées dans les politiques visant à contenir la croissance urbaine et comment leurs interfaces sont construites. Analysée comme un processus, la politique des écolimites mobilise diverses catégories spatiales en fonction des différents agents, documents et moments considérés ici et se constitue comme un dispositif permettant de faire et défaire les interfaces.
