Dênis Azevedo
La phénoménologie de Merleau-Ponty, par son souci de ne pas faire primer le sujet ou le monde pour comprendre la relation entre l’être et le monde vécu, rompt avec les grands courants philosophiques de la modernité, à savoir l’intellectualisme et l’empirisme. Pour y remédier, Merleau-Ponty utilise la notion de corps propre et aborde la perception du point de vue de celui qui perçoit. Ainsi, l’être au monde, situé dans le monde qui l’entoure, est en relation constante avec lui, sans jamais se distinguer. Le cogito, élevé au rang d’absolu par Descartes, redevient donc 'banal' dans cette philosophie phénoménologique. La pensée n’a plus le pouvoir de tout 'avaler' en dehors du monde. Être dans le monde, en somme, c’est se situer dans une effectivité expérientielle, où sujet et monde s’entrelacent dans une mutualité qui forme la seule expérience possible. Enfin, cet article traitera de ce dépassement de la phénoménologie face à l’absolutisme égoïque laissé par l’intellectualisme de Descartes.
