Louis Lavelle
Au moment où le monde subit de si grands ébranlements, où les nations changent de figure, où les sociétés cherchent un équilibre nouveau, où, dans chaque individu, l’humanité tout entière s’interroge sur son propre destin, c’est, semble-t-il, appliquer son esprit à un objet bien menu que de chercher à définir l’essence de la parole et celle de l’écriture. Est-ce rien de plus qu’un divertissement destiné à nous permettre d’oublier nos soucis ? Une sorte de fuite de la réflexion qui, au lieu de faire face avec courage à ses tâches les plus pressantes et les plus viriles, choisit le thème le plus frivole où rien ne puisse troubler ses complaisances dans son propre jeu ?...