Daniel de Saint-Yon
J’ai tenté de percer l’énigme de cette étrange et dangereuse habitude qu’avait Haruka de porter sur elle un 'tanto' (短刀), habitude inintelligible et étanche à toute explication rationnelle, à travers ce récit 'philosophique' de 92 pages que nous avons 'joué' puis écrit ensemble ('短刀の謎').Haruka fut pour moi une véritable clé de chair qui m’a ouvert soudain sur un autre monde. Je n’étais plus vraiment là avec moi-même ni dans l’espace ni dans le temps, du moins dans sa durée. Ce fut aussi le plaisir même, un bonheur divin que je n’aurais échangé contre rien au monde.Le sang de cette naissance est toujours frais. 'Les mois ont passé, est-il écrit à la page 92, mais les draps de notre couche sont encore chauds et rouges du sang versé'. C’est aujourd’hui encore l’énigme la plus simple et la plus forte que j’ai jamais pu résoudre.