Christian Kamayen / Elysé Doron Dambeti
L’enquête SMART 2014 montre que les retards de croissance chez les enfants de 0 à 5 ans ont dépassé le seuil d’urgence de 40% dans sept (Sangha-Mbaéré, Mambéré-Kadéi, Ouham-Pendé, Kémo, Nana-Mambéré, Ouham, et Ombella-M’poko) des seize préfectures de la RCA. Il s’agit d’un problème majeur car les retards de croissance sont irréversibles et peuvent avoir des conséquences considérables pour le développement du pays. Les taux de malnutrition aiguë sévères sont élevés. Sept préfectures (Vakaga, Kémo, Ouaka, Ombella-M’poko, Nana-Gribizi, Ouham-Pendé et Mambéré-Kadéi) comptent plus de 2% d’enfants de 6 à 59 mois souffrant de malnutrition aiguë sévère. L’insuffisance pondérale reste élever surtout dans la Sangha-Mbaéré avec un taux de prévalence de 32,69% supérieure au seuil critique de l’OMS (30%). La réponse nationale à la problématique de la malnutrition reste tributaire à la fois des difficultés auxquelles le système de santé centrafricain est confronté et de la place accordée à la nutrition dans les politiques du Gouvernement, malgré les efforts consentis dans la mise en œuvre des initiatives pour une amélioration de l’état nutritionnel et des conditions de vie des centrafricains.
