ASSOUANI Idrissa
Comment ne pas se souvenir de l’illustre Yambo Ouologuem, écrivain malien dont l’œuvre, malgré son éclat, fut salie par la controverse? Son génie, comme tant d’autres, fut la cible de polémiques, de jugements hâtifs, et d’une violence verbale qui dépasse parfois l’entendement. Ses mots, pourtant chargés de profondeur et d’une vision singulière, furent souvent malmenés, incompris, et parfois, simplement rejetés. Son destin nous rappelle que l’art, lorsqu’il dérange, peut devenir une proie.Et que dire de TC Elimane, du livre 'La plus secrète mémoire des Hommes' de Mohamed Mbougar Sarr, qui, tel un miroir, renvoie les reflets troubles de notre époque? Son roman, explorant les thèmes de l’art, du plagiat et de l’identité, a suscité débats et polémiques. Il a révélé les mécanismes de l’oubli, de la réécriture et de la reconnaissance artistique. Le livre, symbole de la complexité du monde, a été attaqué, décortiqué, et souvent réduit à des simplifications. La vérité, elle, se trouve dans les nuances, dans la capacité de l’esprit à accepter la contradiction.Il y a aussi Kamel Daoud, dont le livre, source d’inspiration pour ces lignes, a subi les foudres d’une certaine bien-pensance.